Gudmund Melf, votre père, nous prévint qu’il saurait
toujours où nous serions et ce que nous ferions. Je me suis rendu compte, par
hazard bien entendu, que vous consigniez tous nos faits et gestes sur un
parchemin et je crois bien que ce dernier était un canal de communication entre
vous. Votre propension à obéir à votre père m’a toujours sidéré.
Après des adieux déchirant nous quittâmes notre belle patrie
d’Asturie. Notre voyage vers le Khyathan fut assez calme. Il comporta néanmoins
les dangers habituels ( brigands, bêtes sauvages et même une chimérie).
Un incident de taille se produisit. En arrivant près d’un
village, Télesphore le garde impérial alla demander un renseignement. A la vue
de son bouclier, l’ensemble des villageois fuit. Le soir tombant, et contre
notre avis, il tenta de les retrouver dans les bois. C’est là qu’il fut attaqué
par des loups. Il perdit le combat et s’écroula.
Lorsqu’il revint au village, nous remarquâmes que son cœur ne
battait plus. Il était mort mais ne s’en rendait pas compte. Un vieux
villageois, qui avait perdu tout sens des réalités, nous parla dans son délire
de mort qui marche. Petit à petit le corps de Télesphore commença à se
désagréger avec l’odeur ad hoc.
Lors de la traversée des montagnes qui forment la frontière
orientale de notre empire, nous avons été témoins d’un étrange événement.
Nous fûmes la cible d’une embuscade menée par des wendols.
Nous fûmes amenés, contre notre gré, cela va s’en dire, au campement de ces
hommes dont les coutumes primitives restent peu connues en Asturie. Là, une de
leurs sorcières nous fit une prophétie. Il y était question d’un serpent qui se
levait et de forces constituées sous sa bannière.
Chacun de nous eu son petit verset, difficilement
compréhensible. J’ai cependant du mal à me rappeler celui qui vous était
attribué. Afin d’abattre le fameux ver, elle nous imposa la présence de berk un
wendol aussi puant que puissant. Pour vous dire il était extrêmement puissant.